Le Ségur du numérique en santé pour les médecins de ville

L’ambition du Ségur du numérique en santé est de généraliser le partage fluide et sécurisé des données de santé entre professionnels et avec le patient, dans le contexte du déploiement de Mon espace santé.
Des réunions de travail tripartites (éditeurs, médecins et Etat) ont eu lieu depuis l’année 2021 pour définir les fonctionnalités nécessaires aux logiciels de gestion de cabinet afin d’atteindre cet objectif. 
A l’issue de ces discussions, un dispositif de référencement Ségur a été mis en place pour attester de la conformité des logiciels du marché aux fonctionnalités demandées dans le cadre du Ségur numérique.
Le dossier de candidature peut être soumis jusqu’au 28 juin 2023.

L’essentiel à savoir sur le Ségur du numérique en santé pour les médecins de ville

La « Fiche pratique médecins de ville » vous présente l’essentiel à retenir des dispositifs à destination des médecins de ville.

Zoom sur le fonctionnement du Ségur pour les médecins de ville

Le Ségur du numérique en santé se déploie selon un programme qui comprend 2 volets complémentaires

Le référencement Ségur : une mise à niveau logicielle

L’Agence du Numérique en Santé référence les solutions logicielles métier qui répondent aux exigences d’échanges de données et d’interopérabilité fixées dans le cadre des travaux du Ségur du numérique en santé.
Il s’agit d’une démarche dans laquelle les éditeurs s’inscrivent et répondent à l’ensemble des fonctionnalités attendues. Les solutions pour lesquels les éditeurs avaient déposé une demande de référencement avant le 15 juin 2022 ouvrent droit au financement de la mise en place de la version référencée. 

Ce dispositif, appelé Système Ouvert et Non Sélectif (SONS) est un financement incitatif proposé par l’État, à l’hôpital et en ville, pour soutenir les professionnels dans la modernisation et la sécurisation des logiciels métiers afin qu’ils soient compatibles et intègrent les exigences portées par le programme Ségur (interopérabilité, sécurité, intégration des services et référentiels socles, etc.). Il est encadré par un arrêté et ses trois annexes.
Ces financements, sous réserve d’un bon de commande transmis avant le 30 novembre 2022, sont versés aux éditeurs pour le compte des médecins exerçant en libéral ou en centre de santé, sans reste à charge sur le périmètre de du Ségur numérique (hors infrastructure).
Attention, les solutions non référencées en 2022 ne permettent pas de bénéficier du financement SONS.
Retrouvez l’ensemble des documents réglementaires dans l’onglet « Documentation réglementaire » ci-dessous.
 

Financements à l’usage

Un investissement sans précédent a été négocié dans le cadre de l’avenant n°9 à la convention médicale et de l'avenant 4 à l’accord national pour les centres de santé conclus avec les partenaires conventionnels pour que les acteurs de la santé échangent et partagent les données de santé.

Un financement spécifique est ainsi mis en place pour encourager la réalisation d’ici mi-2023 de volets de synthèse médicale par les médecins traitants concernant leur patientèle en ALD, et leur envoi dans le DMP.

D’autres financements intègrent le forfait structure (ou forfait spécifique en centre de santé) de l’Assurance maladie pour valoriser l’usage par les médecins de ville du DMP, de la Messagerie sécurisée de santé, et à partir de 2023 de la ePrescription unifiée et de l’application carte vitale.

Tous les logiciels de gestion de cabinet référencés Ségur seront éligibles aux exigences "numériques" du Forfait structure 2023 ou forfait spécifique applicable aux centres de santé.

Le Ségur, accélérateur de Mon espace santé

Mon espace santé est le nouveau carnet de santé numérique, accessible à tous les français depuis janvier 2022. Mon espace santé vise à redonner la main au patient sur sa santé et, en particulier, sur ses données de santé.

Il permet à chaque citoyen de stocker ses documents de manière sécurisée et d’échanger par messagerie sécurisée avec son équipe de soin. Il proposera également bientôt un agenda pour suivre ses principaux évènements de soin et un catalogue d’applications référencées par l’Etat.

La mise à niveau des logiciels en version Ségur, permettra non seulement d’alimenter automatiquement les profils Mon espace santé avec les documents clés pour le parcours de soin mais de également de permettre ces nouveaux échanges sécurisés via la messagerie citoyenne. 

Une équipe Sentinelle à votre écoute

Le Ministère chargé de la santé (DNS), l’ANS et l’Assurance Maladie mettent en place une équipe dédiée pour analyser les difficultés des professionnels de santé sur les logiciels référencés Ségur installés par leurs fournisseurs et les autres obstacles à leurs usages numériques afin d'identifier les actions nécessaires pour y répondre.

Votre logiciel en version Ségur (fonctionnalités DMP, INS, MSS, etc.), ne vous semble pas répondre à vos attentes ? L’utilisation de la version « Ségur » de votre logiciel ne vous parait pas adaptée à votre usage au quotidien ?

 

Sentinelle, un chantier prioritaire du Ségur du numérique en santé

Consultez la liste des solutions référencées Ségur

Vous retrouverez toutes les solutions référencées Ségur.

Commande de carte CPE Nominative pour les secrétaires médicales.

Pour leur permettre de qualifier l'INS.

En cabinet de ville ou maison de santé pluridisciplinaire (MSP)

Pour les médecins de ville, le Ségur du numérique en santé concerne les logiciels de gestion de cabinet (dossier patient électronique, prise de RDV et agenda, prescription informatisée des actes et des médicaments, aide à la décision médicale, courriers, échanges avec les autres professionnels de santé, …).

Ces versions référencées Ségur des logiciels de gestion de cabinet vous apportent :

  • une ergonomie simplifiée pour utiliser la Messagerie sécurisée de santé, pour alimenter le DMP de vos patients, le dispositif Pro Santé Connect pour vous connecter en toute simplicité ou pour utiliser la e-Prescription unifiée et l’appli carte Vitale;
  • un rapprochement automatique des documents médicaux dans le bon dossier patient grâce à l’identité nationale de santé ;
  • une élaboration simplifiée du volet de synthèse médicale grâce à l’aide à la saisie des diagnostics et des médicaments (auto-complétion) ;
  • des échanges facilités et sécurisés avec l’hôpital et les autres professionnels de santé ;
  • une meilleure portabilité de vos données, qui vous permettra de récupérer plus facilement les documents de santé de vos dossiers patients.

Si vous n’utilisez pas encore de messagerie sécurisée de santé, il est nécessaire de vous doter de boites aux lettres adaptées à votre organisation pour transmettre vos documents. Un parcours dédié vous aide à vous orienter.

Un certificat logiciel est un fichier informatique faisant fonction de pièce d'identité numérique. Il permet de garantir à distance l'identité d'une personne morale (un centre de santé par exemple) pour l'accès à des services numériques en santé (tels que l'alimentation du DMP et l'appel au téléservice INSi). 

Qui peut en bénéficier ?

Tous les médecins de ville, quelle que soit leur spécialité, exerçant en cabinet libéral peuvent bénéficier du dispositif. C’est également le cas pour les maisons de santé et les centres de santé médicaux ou polyvalents.

Pour être éligible au SONS Vague 1, le centre ou la maison de santé  doit être signataire (au 31/12/2021) de l’accord conventionnel interprofessionnel (ACI) pour les structures de santé, et être à jour de ses obligations de déclaration d’effectifs auprès de l’Assurance maladie à fin 2021.

Consultez la liste des centres et maisons de santé éligibles au SONS Vague 1  Fiche de calcul Médecin de ville
Découvrez le document dédié au SONS pour les centres et maisons de santé
 
Document SONS

Comment ça marche ?

Vous devez passer commande auprès d’un éditeur d’une solution éligible, impérativement avant le 30 novembre 2022 (date limite pour que l’éditeur fasse valoir la commande auprès des pouvoirs publics).
L’éditeur réalise ensuite la prestation de mise à jour de votre logiciel et vous aide à prendre en main les nouvelles fonctionnalités. Si tout fonctionne, il reçoit directement le paiement de sa prestation auprès des pouvoirs publics, sans que le médecin n’ait à avancer les frais.

Combien ça coûte ?

Le prix de la mise à jour, fixée par voie réglementaire, est directement payée par l’Etat à l’éditeur, sans reste à charge pour le médecin.

Attention, si votre logiciel n’a pas été mis à jour depuis longtemps, il peut alors être techniquement obsolète et présenter des risques de cybersécurité. Votre éditeur vous proposera en ce cas de payer la remise à niveau de votre logiciel, indispensable pour bénéficier ensuite de l’installation de la « version Ségur ». Certains éditeurs proposent des offres commerciales dédiées en pareil cas. Cela peut aussi être le cas si vous choisissez d’en profiter pour renouveler votre matériel, ou pour souscrire librement une autre option proposée par votre éditeur.

L’avenant 9 à la convention médicale a été signé l’été 2021 entre l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (Uncam) et trois syndicats représentant les médecins libéraux.

Il va accompagner financièrement les médecins libéraux dans l’usage des outils numériques au travers du forfait structure : 

  • Volet 1 du forfait structure : dès 2023, l’utilisation d’un logiciel de gestion de cabinet référencé Ségur devient un prérequis conditionnant le versement de l’intégralité du forfait structure.
  • Volet 2 du forfait structure : nouveaux financements associés à l’usage des services numériques (DMP, MSS dès 2022, e-Prescription et ApCV à partir de 2023), pour près de 2 000 € de revenus supplémentaires sur les années 2022 et 2023.
  • Forfait élaboration initiale du VSM : pour les médecins traitants, financement forfaitaire pour l’élaboration des volets de synthèse médicale de leur patientèle en ALD et leur envoi vers le DMP du patient, d’ici mi 2023, pouvant aller jusqu’à 3 600 € si au moins 90 % de la patientèle ALD dispose d’un VSM dans son DMP, et si au moins un tiers de ces VSM est au format structuré défini par la HAS.

Les centres de santé médicaux et polyvalents peuvent également bénéficier de la mise à jour de leur logiciel (les centres de santé dentaires et infirmiers relèvent d’un autre dispositif à paraitre en 2023).

L’Avenant 4 à l’accord national pour les centres de santé va accompagner financièrement les centres de santé dans l’usage des outils numériques :

A compter de 2023, les centres de santé doivent disposer d’un logiciel référencé Ségur avec un Logiciel d’Aide à la Prescription certifié HAS (socle et requis).
Les financements liés à l’usage des services numériques portés par le Ségur (DMP, MSS dès 2022, e-Prescription et Applicaion Carte Vitale -ApCV- à partir de 2023) sont transposés de l’avenant 9 à la convention médicale avec des spécificités (valorisation par Equivalent Temps Plein -ETP- médecins dans la limite de 20 ETP). 

Une incitation financière forfaitaire est également prévue pour l'élaboration initiale du volet de synthèse médicale (VSM) par le médecin traitant pour la patientèle du médecin en Affection Longue Durée. Cette rémunération forfaitaire est établie par ETP de médecin généraliste dans la limite de 20 ETP, ce forfait est pondéré par la taille de la patientèle médecin traitant du centre de santé ; cette aide ponctuelle sera versée au second semestre 2023 (sur une période d’étude allant du 01/01/2022 au 30/06/2023). 

Une question ?

Retrouvez les réponses aux questions les plus fréquentes sur le Ségur du numérique en santé.

La portabilité des données est-elle payante ?

Dans le cadre du financement « SONS », la clause de portabilité « doit permettre la mise à disposition des données dans un délai de 15 jours calendaires à partir de la demande formelle du Client final, sans surcoût pour ce dernier. Le Client final peut effectuer cette demande par écrit, dans un espace client, ou directement dans le logiciel. ».

« Elle doit pouvoir être actionnée par le Client final au moins une fois par an, et au changement de fournisseur. »

Elle peut être implémentée via une intervention manuelle ou via un mécanisme d’export automatique inclus dans la Solution logicielle.

Les documents concernés sont listés en annexe 3 du DSR-MDV-LGC-Va1.pdf (esante.gouv.fr).

(Extraits du document d’Appel à Financement, &4.5)

Cette obligation n’inclut pas de prestation d’accompagnement ou de support visant à adapter le format de fichier ou à extraire des données de nature différente, par exemple des données de facturation.

Que contient la portabilité des données des solutions référencées Segur ?

Le dispositif « impose la mise à disposition, à la demande du Client final, de l’historique des données de santé relevant du périmètre du référencement ».

Cet export doit être réalisé sous un format standard, structuré et/ou non structuré, au choix du Fournisseur (ex : HL7 CDA, HL7 FHIR, PDF, DOC, DOCX, XML, etc.), avec une documentation détaillant la procédure à réaliser. La profondeur de l’historique ainsi que le professionnel de santé concerné doivent être paramétrables.

Le format des fichiers mis à disposition doit être lisible, exhaustif, exploitable, et documenté par le Fournisseur. Il doit contenir sous une forme structurée dans le fichier ou attenant au fichier les informations nécessaires à son import : le nom, prénom, date de naissance et sexe du patient ainsi que, lorsqu’elles sont stockées dans le logiciel, l’INS, la date de production et le type de la donnée.

Les documents concernés sont listés en annexe 3 du DSR-MDV-LGC-Va1.pdf (esante.gouv.fr). (Extraits du document d’Appel à Financement, &4.5)

Mon espace santé / le DMP : quelle différence ?

Mon espace santé intègre le service numérique Dossier Médical Partagé (DMP) qui permet de stocker ses documents de santé et propose des services complémentaires au patient :

  • un profil médical où il peut saisir ses informations médicales de base (allergies, antécédents, traitements);
  • une messagerie sécurisée de santé permettant d’échanger des informations et des documents de manière sécurisée et confidentielle;
  • un catalogue de services référencés (qui respectent des critères définis par l’Etat en matière d’éthique, d’interopérabilité et de sécurité) et avec qui le patient pourra choisir à terme de partager des données (ex. document, constantes, événement de l’agenda) pour fluidifier son parcours médical notamment;
  • un agenda médical pour centraliser ses rdv et ses rappels (courant 2023).

A noter : le site / l’application Mon espace santé est l’interface à destination des patients.

De votre côté, vous pouvez y verser des documents et les consulter soit :

  • directement via votre logiciel de gestion de cabinet (une rubrique dédiée)
  • soit via le webservice https://www.dmp.fr/ps

Vous trouverez ainsi dans Mon espace santé les documents ajoutés par les autres professionnels et établissements de santé qui prennent en charge votre patient et les documents ajoutés par ce dernier (ex. un ancien compte-rendu, une ordonnance papier). Les documents patients et professionnels de santé sont clairement identifiés.

Votre patient retrouvera l’ensemble de ses documents dans la rubrique Documents de Mon espace santé et il est informé à chaque ajout de document et lors de la première consultation par un professionnel de santé. Retrouvez tous les détails ici.

Le DMP, c’est un serpent de mer dont on parle depuis 15 ans, pourquoi pensons-nous que Mon espace santé va marcher ?

C’est une combinaison de choses qui permettra de réussir cet ambitieux pari visant à faciliter la prise en charge des patients par les professionnels de santé qu'ils consultent, améliorer la sécurité des soins et développer la prévention primaire ou secondaire.

Tout d’abord, depuis l’été 2022, tous les assurés sociaux, sauf ceux qui s’y sont opposés (moins de 2%) disposent d’un profil Mon espace santé. Ainsi, plus de 90% des patients ont aujourd’hui un profil Mon espace santé ouvert et peuvent recevoir des documents et des messages de leurs professionnels de santé soit 65,7 millions d’assurés. Avant la généralisation de Mon espace santé seuls 10 millions de DMP avaient été créés.

Plus encore, la mise à jour des logiciels métiers (financée par le programme ségur numérique) de tous les acteurs de santé permettra d’alimenter automatiquement les documents clés du parcours de soin dans les profils Mon espace santé des patients, rompant ainsi avec le cercle vicieux du DMP (logiciels non connectés, DMP non créés par les patients, etc.). Ainsi, au cours du seul mois de janvier 2022, plus de 7 millions de documents ont été ajoutés dans Mon espace santé contre un peu plus de 10 millions dans le DMP en 15 ans d’existence.

Pour autant, nous en avons conscience, un travail considérable reste à faire pour simplifier ces usages numériques, en résolvant les difficultés identifiées sur le terrain (logiciels insuffisamment ergonomiques, manque d’information sur les droits et obligations et sur le fonctionnement concret de Mon espace santé, manque d’accompagnement sur les nouvelles fonctionnalités des logiciels, ergonomie et intégration insuffisante des messageries sécurisées). Une équipe dédiée au sein des pouvoirs publics (Ministère, Assurance Maladie, Agence du Numérique en Santé - “Sentinelle”) a été spécifiquement mise en place pour collecter, analyser, prioriser et résoudre une à une ces problématiques terrain. Leur résolution peut être quasi immédiate pour certaines et moins rapide pour d’autres qui impliquent des évolutions techniques et/ou réglementaires.

Concrètement, qu’est-ce que Mon espace santé est susceptible de changer dans ma pratique pour me faire économiser du temps et simplifier le parcours patient ?

Pour rappel, avec Mon espace santé, en tant que professionnel de santé, vous pouvez :

  • déposer des documents (ordonnances, résultats de biologie, Volet de Synthèse Médicale, comptes-rendus de radiologie, etc.) de manière simple via votre logiciel métier (sans clic supplémentaire) ;
  • consulter les documents de santé d’un patient via votre logiciel métier ou le webservice DMP (dmp.fr/PS), ses vaccinations, ainsi que les données de son profil médical renseignés par le patient : traitement, antécédents, directives anticipées par exemple si le patient a déposé la synthèse de ce profil dans la partie documents de Mon espace. Il peut aussi vous l’envoyer par messagerie à votre demande ;
  • transmettre des documents et envoyer des messages vers la messagerie sécurisée de l’espace santé de vos patients depuis votre messagerie MSSanté.

En centralisant les informations de santé d’un patient, Mon espace santé facilite la coopération entre les professionnels, en ville comme à l’hôpital, et le suivi des patients.

Concrètement, son usage peut être particulièrement pertinent dans les cas suivants :

  • un patient vous consulte pour la première fois : vous accédez en 1 clic aux documents stockés dans Mon espace santé ;
  • le volet de synthèse médical si son médecin traitant l’a produit ;
  • son profil médical si le patient l’a ajouté comme document, ce qui vous permettra de connaître immédiatement les informations essentielles le concernant ;
  • un de vos patients a une maladie chronique comme le diabète et doit réaliser plusieurs examens par an : Mon espace santé facilite la coordination entre les membres de son équipe de soins (cardiologue, néphrologue, ophtalmologue, diététicien, etc.). Il permet de suivre la réalisation des examens et l’observance des traitements ;
  • l’un de vos patients est hospitalisé : Mon espace santé permet d’accéder à ses traitements et résultats d’analyse ce qui limite les risques d’iatrogénie médicamenteuse et évite la réalisation d’examens déjà pratiqués en ville avant l’hospitalisation.

J’ai vu qu’il y avait une messagerie sécurisée : n’importe quel patient peut m’écrire?

Non. Une messagerie sécurisée est mise à la disposition de chaque usager au sein de Mon espace santé, permettant de sécuriser les échanges entre votre propre adresse MSSanté et celle du patient (composée ainsi [matriculeINS]@patient.mssante.fr, accessible directement depuis votre logiciel dès que l'INS est qualifiée), en évitant ainsi toute utilisation de messagerie non sécurisée (gmail, yahoo, ...) avec les risques en matière de cybersécurité associés.

Mais : seul un professionnel de santé peut initier une correspondance avec un patient. Une fois la conversation initiée, il est possible de la clôturer à tout moment. Ainsi, le patient ne peut pas contacter directement le professionnel de son choix (sauf si le professionnel a déjà initié la conversation avec le patient sans la clôturer).

Quels sont les documents que je peux partager dans l’espace santé de mon patient?

C'est simple, tout document que vous donnez en main propre au patient ou qui participe à la coordination des soins, doit être envoyé dans Mon espace santé !

L'alimentation de Mon espace santé, c'est obligatoire et systématique, sauf si le patient s'y oppose pour motif légitime après que vous l'avez informé de ses droits.

Ces obligations sont définies dans lʼarticle L. 1111-15 du Code de la santé publique : "Chaque professionnel de santé, quels que soient son mode et son lieu d'exercice, doit reporter dans le dossier médical partagé, à l'occasion de chaque acte ou consultation, les éléments diagnostiques et thérapeutiques nécessaires à la coordination des soins de la personne prise en charge, dont la liste est fixée par arrêté du ministre chargé de la santé" (Arrêté du 26 avril 2022).

Chaque professionnel doit également envoyer par messagerie sécurisée MSSanté ces documents au médecin traitant, au médecin prescripteur s'il y a lieu, à tout professionnel dont l'intervention dans la prise en charge du patient lui paraît pertinente ainsi qu'au patient. Dans le cadre de l’exercice de la médecine libérale en ville, les documents concernés sont notamment :

  • prescriptions de produits de santé (hors prescription soumise à entente préalable) ;
  • prescriptions dʼexamens de biologie médicale ;
  • certificats et déclarations tels que mentionnés à lʼarticle R. 4127-76 du CSP ;
  • lettres et courriers adressés à un professionnel de santé.

Ce document résume en 2 pages les règles et modalités autour de l’alimentation et de la consultation de Mon espace santé.