L’utilisation croissante des systèmes d’information de santé, à des fins non seulement de coordination du parcours de soins du patient mais aussi d’aide à la décision médicale au service des professionnels de santé et du médico-social, d’évaluation de leurs pratiques, d’épidémiologie et de santé publique, ainsi que de recherche clinique, a pour corollaire une augmentation de la dématérialisation des données de santé pour en faciliter l’échange et le partage ainsi que le traitement. Cette dématérialisation des données nécessite la définition de langages communs aux systèmes d’information amenés à les manipuler de manière à éviter la définition de nouveaux langages et donc de nouveaux développements à chaque fois que deux systèmes d’information veulent échanger ou partager des données.

Le CI-SIS a pour objectif de définir ces langages communs autant du point de vue des concepts (modélisation), que du point de vue de la syntaxe (format des données) et du vocabulaire (terminologie) en favorisant au maximum leur réutilisabilité d’un cas d’usage à un autre. Pour ce faire, il est fondé sur des normes et standards stables et robustes de préférence utilisés au niveau international dans le domaine de la santé et, si nécessaire, adaptés au cas d’usage français dans les domaines sanitaire et médico-social. Cette logique d’élaboration du CI-SIS est détaillée dans la démarche d’élaboration.

Les enjeux associés à l’utilisation des volets du CI-SIS dépendent des acteurs concernés.

Enjeux pour les éditeurs de logiciels

  • La structure en couche du CI-SIS et la logique de réutilisation des normes et standards sous-jacents pour plusieurs volets permettent aux éditeurs de :
    • ​limiter et pérenniser les investissements qu’ils réalisent dans la formation de leurs développeurs ;
    • mutualiser les développements en réutilisation des modules interopérables pour la mise en œuvre de plusieurs fonctionnalités.
       
  • ​La logique du CI-SIS d’utiliser en priorité des normes et standards internationaux stables utilisés dans le domaine de la santé permet aux éditeurs implémentant les volets du CI-SIS dans leurs produits de :
    • ​offrir des produits ouverts qui peuvent être utilisés pour s’interfacer aisément avec les systèmes d’information mettant en œuvre le CI-SIS ;
    • promouvoir à l’exportation une gamme de produits qui peuvent s’interfacer aisément avec des systèmes d’information internationaux mettant en œuvre les mêmes normes et standards. 

Enjeux pour les maitrises d’ouvrage de systèmes d’information de santé

  • La mise en œuvre de volets du cadre d’interopérabilité permet d’éviter de développer pour une même fonctionnalité une interface spécifique à chaque SI avec lequel il communique et donc de réduire les coûts d’intégration de nouvelles interfaces.
     
  • La structure en couche du cadre d’interopérabilité permet d’utiliser les mêmes volets des couche transport et/ou services pour plusieurs fonctionnalités, limitant ainsi les efforts de développement et/ou d’intégration pour la mise en œuvre d’une nouvelle fonctionnalité (ex. mise en œuvre du volet transport synchrone client lourd pour un service de partage de document et pour un service de gestion de dossiers patients, mise en œuvre du volet partage de document de santé pour le partage de synthèses médicales et de compte-rendu d’examen de biologie médicale…).
     
  • La standardisation des interfaces entre systèmes d’information de santé permet de réduire le poids des problématiques techniques d’interopérabilité dans le choix des produits afin de se concentrer sur le fonctionnel métier.
     
  • La logique du CI-SIS d’utiliser en priorité des normes et standards internationaux stables utilisés dans le domaine de la santé permet de multiplier l’offre à disposition des maîtrises d’ouvrage et de faciliter l’utilisation de produits d’éditeurs internationaux dans le contexte français en réduisant l’effort d’intégration au système d’information et connexion aux autres systèmes d’information.
     
  • La systématisation de la structuration des contenus métiers permet d’envisager des utilisations à valeur ajoutée des données traitées sans nécessité de retraitement humain (ex. production automatique d’une courbe de glycémie sanguine à partir des comptes rendus d’analyses biologiques sans que l’utilisateur n’ait à ressaisir toutes les valeurs). 

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