La ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, accompagnée de Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du Numérique, a présenté les grandes orientations de la politique du numérique en santé dans le cadre de la stratégie Ma santé 2022, entourée des pilotes Dominique Pon et Laura Létourneau, et de l’ensemble des acteurs de la e-santé.
Une première partie de matinée immergée au cœur du numérique en santé, où stand après stand, les ministres sont allés à la rencontre des porteurs de projets, des acteurs institutionnels et publics, des start-up, des établissements de santé, des professionnels de santé et aussi des patients. Tous étaient réunis pour présenter de façon concrète, sous forme d’atelier, des réalisations déployées au niveau régional ou national auprès des patients et des professionnels de santé.
Ainsi, les ministres ont pu échanger avec un patient de Rhône-Alpes utilisant au quotidien un portail en ligne lui facilitant l’accès à ses données de santé, ses prises de rendez-vous, et lui permettant d’interagir directement de manière sécurisée avec les professionnels de santé qui l’accompagnent tout du long de son parcours de soin. Un portail qui a vocation à s’intégrer dans l’Espace Numérique de Santé (ENS).
Le bouquet de services à destination des professionnels a été mis en avant par la plateforme de coordination utilisée en Nouvelle Aquitaine. L’accent est porté sur le suivi et la prise en charge globale du patient en simplifiant et faisant circuler les informations sous forme de Post’It numériques, appelés cahier de liaison, à l’ensemble des professionnels qui concourent à la prise en charge (sanitaire, médico-social, et social).
Les ministres ont ensuite été placés en situation réelle de télémédecine. Directement reliés depuis le Pôle Saint Hélier à Rennes, les médecins les ont guidés pour effectuer les premiers soins d’une plaie d’un patient !
Etant à la Tech Care Paris, un passage semblait incontournable devant une start-up, ici proposant des montres connectées pour prévenir et assister les séniors en cas de besoin.
La dématérialisation est aujourd’hui une demande forte de la part des professionnels pour les cartes CPS (et plus généralement CPx) mais aussi des patients pour la carte Vitale. Une démonstration de la e-Carte Vitale – en expérimentation - a été proposée par la Cnam et GIE SESAM-Vitale, un moyen d’accéder directement à des services numériques proposés par l’assurance maladie, bien pratique pour créer son DMP. L’ASIP Santé a, de son côté, présenté la e-CPS. En expérimentation, la e-CPS permet aux professionnels de santé de s’authentifier directement auprès d’un service en ligne avec son mobile ou sa tablette, sans passer par un poste configuré et équipé d’un lecteur de carte. Elle devient donc un moyen supplémentaire de s’authentifier.
La sécurité est justement au cœur du numérique en santé et nombreux sont les moyens déployés pour renforcer la confiance dans les systèmes d’information des structures de santé, comme le portail Cyberveille qui alerte et informe l’ensemble des acteurs dans le cas d’une menace, ou encore la cellule ACSS qui accompagne les établissements de santé dans leurs incidents de SI.
Pour terminer, les ministres ont pu appréhender l’usage de l’exploitation des données de santé structurées à travers le compte rendu de biologie. La structuration des données numériques de santé et leur codage sémantique est un des éléments clefs dans l’alimentation du Health Data Hub.
Après ces rencontres riches en échanges et en idées, la ministre des Solidarités et de la Santé a annoncé la nomination de Dominique Pon et Laura Létourneau, respectivement responsable et déléguée ministériels de la délégation ministérielle du numérique en santé, nouvellement créée. Ils auront en charge les 5 grandes orientations de la feuille de route :
- renforcer la gouvernance du numérique en santé ;
- intensifier la sécurité et l’interopérabilité des systèmes d’information en santé ;
- accélérer le déploiement des services numériques socles ;
- déployer au niveau national des plateformes numériques de santé ;
- soutenir l’innovation et favoriser l’engagement des acteurs.
Toutes les mesures sont présentées action par action, au total 26, dans le dossier d’information.
Ces ambitions sont le fruit de l’engagement collectif de tous les acteurs de la e-santé au bénéfice des professionnels, des patients et de tous les citoyens.
Un véritable travail collectif a été mis en œuvre, comme en témoigne la présence des différents acteurs aux côtés des ministres ce matin : Jean-Marc Aubert, directeur de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DRESS), Stéphanie Decoopman, adjointe à la directrice générale de la Direction générale de l’offre de soins (DGOS), Philippe Loudenot, Haut fonctionnaire de défense et de sécurité (HFDS), Nicolas Revel, Directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), Pascale Sauvage, directrice de l’ASIP Santé et Jean-Philippe Vinquant, directeur de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS).