L’Agence du Numérique en Santé (ANS) a lancé, le 23 mai 2024, la première édition des Rencontres de l’Excellence avec un mot d’ordre : « Pour que le numérique en santé profite à tous ». Une soixantaine de lycéens de filières scientifiques et numériques des établissements Henri Wallon (Aubervilliers) et La Salle Saint Denis (Saint Denis) ont été accueillis par les équipes de l’ANS et des start up, lauréates des Talents de la e-santé 2020 & 2023. Cette rencontre, qui s’est déroulée dans le cœur battant du numérique en santé, le salon SantExpo (matin) et PariSanté Campus dans les locaux de l’Agence (après-midi), traduit l’engagement résolument citoyen de l’ANS pour renforcer l’égalité des chances sur les zones sensibles ou enclavées du territoire national.
Objectif des Rencontres de l’Excellence : ouvrir grand les portes et les fenêtres de l’écosystème du numérique en santé à des jeunes de 17 à 19 ans dont l’accès au monde professionnel relève du parcours du combattant. Sonia Santiago, directrice adjointe pédagogique du lycée La Salle Saint Denis à Saint Denis (93) a observé : « Nous avons des élèves en grande difficulté sociale. Le défi pour eux c’est de se projeter dans un secteur, un métier, un avenir professionnel, de ne pas se sentir exclus. Or, ils n’ont ni le réseau, ni les codes pour ouvrir des portes. ». Aurélie Lavergne, enseignante du Lycée Henri Wallon à Aubervilliers (93) n’a pas dit autre chose : « Mes élèves de première S sont sérieux, investis. Cependant, quand ils se projettent dans une orientation future, ils se sous estiment d’emblée. Leur premier réflexe c’est : « est-ce que c’est pour moi ? ». Ils ont intériorisé un complexe d’infériorité, d’où l’importance de les confronter à des professionnels qui ont envie de transmettre, de passer la balle à ceux qui ne sont pas au milieu du terrain de jeu. »
Par nature inclusif, le numérique en santé est au service de tous les citoyens, sur tous les territoires. Avec les Rencontres de l’Excellence, l’Agence du Numérique en Santé traduit son engagement en matière de responsabilité sociale. Il s’agit de donner à chaque jeune en devenir, issu d’un territoire sensible ou enclavé, un accès à des professionnels au cœur d’un écosystème foisonnant, la e-santé. Au lancement de cette journée, Annie Prévot, directrice de l’ANS, a ainsi déclaré à l’attention des participants : « Attirer tous les talents est un défi pour préparer l’avenir du numérique en santé. Or, comment s’orienter vers un secteur que l’on ne connait pas ? Comment se projeter dans un métier sans avoir rencontré ceux qui l’exercent ? C’est l’ambition de ces Rencontres de l’Excellence : donner un visage humain au numérique en santé, le rendre concret, vivant et accessible. » De son côté, Hela Ghariani, déléguée au numérique en santé, a souligné « les opportunités d’un secteur en plein essor, qui requiert des profils variés, intéressés par l’innovation, la santé et le numérique. De grands défis sont devant nous et nous avons besoin de tous les talents pour construire la santé numérique de demain. »
Pour les experts de l’ANS ou dirigeants de start up mobilisés sur cet évènement, l’enjeu était de semer les graines d’un avenir possible en donnant à découvrir leurs métiers et leurs projets et en témoignant de leurs parcours. Ainsi Olivier Ruet-Cros, Vincent Croisile et Mehdi Zine, experts en cybersécurité à l’ANS ont partagé leurs défis pour renforcer la résilience des établissements de santé face aux risques cyber. Rebecca Ubogi, stagiaire, a fait part de son intégration récente au sein de l’équipe cyber. Maël Priour et Nicolas Riss, en charge des sujets d’interopérabilité des systèmes d’information, ont souligné l’importance d’encadrer et réguler le numérique en santé. Angelica Cavalcante, pour sa part, a témoigné de sa mobilisation pour construire demain une Europe de la santé numérique. Dans ce cadre, pas d’exercice formel : c’est la passion du métier transmise par 1 Talents de la e-santé : concours annuel pour récompenser ceux qui font avancer la e-santé en France, porté conjointement par la Délégation au numérique en santé et l’Agence du Numérique en Santé les intervenants, le sens qui motive leurs actions, leurs succès mais aussi leurs difficultés et leurs rebonds qui ont été au cœur des échanges. L’enjeu était bien de démontrer qu’aucun parcours professionnel n’est un long fleuve tranquille et qu’il y a mille façons de tracer sa route.
A cet égard, Samah Ghalloussi et Romain Troalen, respectivement fondateurs d’AALIA TECH et de DocNCo et Manon Blanchetête, directrice marketing & communication de SKEZI, ont transmis aux jeunes leur passion d’entreprendre dans le numérique en santé, le chemin critique pour développer une start up et ont expliqué comment faire connaître leurs innovations.
En embarquant l’ensemble de ses équipes dans cette démarche citoyenne qui promeut l’égalité des chances, l’Agence du Numérique en Santé marque une nouvelle étape de sa transformation. D’une part, elle se met au service des grands défis de l’Etat pour renforcer la cohésion des territoires, décloisonner le monde de l’éducation et du travail et faire de l’inclusion, la clé de la construction de l’avenir. D’autre part, elle donne à ses collaborateurs une opportunité nouvelle de s’engager avec fierté au service de l’intérêt général en développant des compétences de mentoring. Par la motivation et la confiance qu’elles sauront transmettre, les équipes de l’ANS permettront aux jeunes élèves et étudiants de s’autoriser à faire des choix plus réalistes et concrets mais aussi plus ambitieux pour leur orientation professionnelle.
Pour David Petauton, directeur de la communication de l’ANS : « Sortir de l’entre soi pour aller au-devant de tous les talents en devenir est une responsabilité collective et individuelle. En jouant un rôle de médiateur entre l’Education et la Santé numérique, nous faisons converger l’engagement professionnel des collaborateurs de l’ANS et leur responsabilité citoyenne. C’est la force de cette démarche car nous sommes tous concernés par la fragmentation des territoires et l’isolement qu’elle entraîne. Qu’il s’agisse des ruraux, des périurbains, des urbains, chacun est, malgré lui, « assigné » à son territoire. Nous sommes donc tous concernés et tous responsables ! » Rien d’étonnant à ce que les agences régionales de santé (ARS) et les groupements régionaux d’appui au développement de la e-santé (GRADeS), partenaires de l’Agence du Numérique en Santé, soient prochainement invités à s’engager dans cette démarche citoyenne qui se déploiera dans les régions.
Concluant cette journée, David Petauton a souligné : « Ce 23 mai a marqué le début d’une belle aventure. Donnons-confiance, encourageons, expliquons, et nous aiderons les jeunes à lever leurs barrières et leurs a priori pour mieux construire leur parcours. Une première brique est posée, il va s’agir d’aller encore plus loin. »
À propos de l’Agence du Numérique en Santé (ANS) : l’ANS accompagne la transformation numérique de notre système de santé, devenue aujourd’hui incontournable. L’ANS assure trois grandes missions. La première vise à réguler la e-santé en posant les cadres et les bonnes pratiques, notamment en termes de sécurité et d’interopérabilité pour faciliter le partage et les échanges de données de santé en toute confiance. La deuxième mission consiste à conduire les projets d’intérêt national sous l’égide des pouvoirs publics. Enfin, l’ANS accompagne le déploiement national et territorial des outils et projets numériques en santé afin de développer les usages et de favoriser l’innovation.