
La télésurveillance est entrée dans le droit commun. Elle relie les patients à leur équipe de soin à distance, permet une meilleure continuité des soins, une prévention précoce, une coordination renforcée… et pourtant, elle change tout.
Car la télésurveillance n’est pas une simple numérisation d'un processus de soin existant. Elle repose sur un modèle inédit, distribué, algorithmisé, mêlant professionnels, patients, industriels, plateformes et données sensibles. Ce soin à distance interroge notre rapport à la présence, à la décision, à la responsabilité partagée. Alors comment préserver l’humanité dans ce nouveau cadre ?
C’est tout l’objet de ce rapport de la Cellule éthique de la Délégation au numérique en santé, co-construit avec la DGOS et le soutien de l’ANS : proposer un cadre éthique vivant, exigeant et évolutif pour guider ce soin à distance.
Il s’appuie sur les retours de terrain et les questionnements des professionnels et patients pour identifier les tensions éthiques, les bonnes questions à se poser, et accompagner les professionnels dans leurs décisions. Il propose également un outil inédit d’autoévaluation éthique, et met en lumière des enjeux transversaux : consentement, traitement des données, gestion des alertes, rôle des exploitants techniques, juste distance entre humain et technologie.
Ce rapport trace une ambition claire : faire de la télésurveillance un vecteur de transformation juste, éclairée et humaine de notre système de santé.