Qu’est ce que la Certification HDS ?

La certification HDS a pour vocation de renforcer la protection des données de Santé à caractère personnel et de construire un environnement de confiance autour de l'eSanté et du suivi des patients.
Elle s’appuie sur des référentiels incluant le respect de normes iso et permet de délivrer une certification par un organisme indépendant accrédité à toute structure ou organisme hébergeant des données de santé.
Les données personnelles de santé sont des données sensibles. Leur accès est encadré par la loi pour protéger les droits des personnes. L’hébergement de ces données doit en conséquence être réalisé dans des conditions de sécurité adaptées à leur criticité. La règlementation définit les modalités et les conditions attendues.

Renforcer la protection des données de Santé à caractère personnel et construire un environnement de confiance autour de la  e-santé et du suivi des patients.

Quelles utilisations ?

Toute personne physique ou morale qui héberge des données de santé à caractère personnel recueillies à l’occasion d’activités de prévention, de diagnostic, de soins ou de suivi médico-social pour le compte de personnes physiques ou morales à l'origine de la production ou du recueil de ces données ou pour le compte du patient lui-même, doit être agréée ou certifiée à cet effet.

L.1111-8 du code de la santé publique, modifié par la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016

Tous les organismes publics ou privés qui hébergent, exploitent le SI de santé, ou réalisent des sauvegardes pour le compte d’un établissement de santé ou d’un tiers de santé doivent être certifiés HDS. à l’exception des services d'archivages informatiques qui ne sont pas concernés par ces obligations. Les établissements de santé qui gèrent leur propre Système d’Information de santé n’ont pas la nécessité d’être certifié HDS.

La certification HDS donne lieu à l’obtention de deux types de certificats :

  • La certification « Hébergeur d’infrastructure physique  » :
    • la mise à disposition, le maintien en condition opérationnelle de l’infrastructure matérielle du système d’information utilisé pour le traitement de données de santé
    • la mise à disposition, le maintien en condition opérationnelle des sites physiques permettant d’héberger l’infrastructure matérielle du système d’information utilisé pour le traitement des données de santé
  • La certification « hébergeurs infogéreurs » :
    • la mise à disposition et le maintien en condition opérationnelle de l’infrastructure virtuelle du système d’information de santé
    • la mise à disposition et le maintien en condition opérationnelle de la plateforme d’hébergement d’applications du système d’information
    • l’administration et l’exploitation du système d’information contenant les données de santé
    • la sauvegarde externalisée des données de santé

Cette certification vient remplacer l'obtention de l’agrément autrefois nécessaire. Les renouvellements d’agréments sont aujourd’hui soumis à la procédure de certification.

Le décret 2018-137 du 26 février 2018 définit la marche à suivre et organise la transition entre l’agrément et le certificat HDS.

Un arrêté publié le 29 Juin 2018 approuve la mise en application des référentiels d'accréditation et de certification. Il permet d’ouvrir le schéma d'accréditation HDS. Les candidats hébergeurs doivent déposer leur demande de certificat auprès du Comité français d’accréditation (Cofrac), instance unique d’accréditation au niveau national.

La procédure de certification HDS

La procédure de certification repose sur une évaluation de conformité au référentiel de certification.
L’hébergeur choisit un organisme certificateur qui devra être accrédité par le COFRAC (ou équivalent au niveau européen).

L’organisme procède à un audit en deux étapes pour évaluer la conformité de l’hébergeur aux exigences du référentiel de certification. Il vérifie notamment l’équivalence des éventuelles certifications ISO 27001 ou ISO 20000 déjà obtenues par l’hébergeur.

Étape 1 : audit documentaire

L’organisme certificateur réalise une revue documentaire du système d’information du candidat afin de déterminer la conformité documentaire du système par rapport aux exigences du référentiel de certification.

Étape 2 : audit sur site

Les preuves d’audit sont recueillies dans les conditions définies dans le référentiel d’accréditation.
L’hébergeur dispose de trois mois après la fin de l’audit sur site pour corriger les éventuelles non-conformités et faire auditer ses corrections. Passé ce délai et sans action de l’hébergeur, toute la procédure d’audit sur site sera de nouveau réalisée.

Le certificat est délivré pour une durée de trois ans, par l’organisme certificateur et chaque année, un audit de surveillance est effectué.

Les questions que vous vous posez

L’ANS répond aux questions les plus fréquemment posées sur la certification HDS

Qu'est-ce que la donnée de santé ?

Le règlement européen sur la protection des données personnelles donne une définition depuis avril 2016. Ce sont les données relatives à la santé physique ou mentale d'une personne physique, y compris la prestation de services de soins de santé, qui révèlent des informations sur l'état de santé de cette personne. Des précisions sont apportées sur le site de la CNIL.
Consultez le site de la CNIL

Qui est concerné par l'Hébergement de Données de Santé ?

Le Ministère de Solidarité et de la Santé précise que les personnes physiques ou morales concernées par l'hébergement de données de santé sont d’une part, les patients qui confient l’hébergement de leurs données de santé à un tiers, et d’autre part les responsables de traitements de données de santé à caractère personnel ayant pour finalité la prévention, la prise en charge sanitaire (soins et diagnostic) ou la prise en charge sociale et médico-sociale de personnes.

Quelles sont les activités soumises à la certification HDS ?

Les activités entrant dans le périmètre de l’hébergement de données de santé sur support numérique sont définies en distinguant deux catégories de métiers « hébergeur de données de santé » :
L’hébergeur d’infrastructure physique pour les activités suivantes :

  • mise à disposition et maintien en condition opérationnelle des sites physiques permettant d’héberger l’infrastructure matérielle du système d’information utilisé pour le traitement des données de santé ;
  • mise à disposition et maintien en condition opérationnelle de l’infrastructure matérielle du système d’information utilisé pour le traitement de données de santé.

L’hébergeur infogéreur pour les activités suivantes :

  • mise à disposition et maintien en condition opérationnelle de la plateforme d’hébergement d’applications du système d’information ;
  • mise à disposition et maintien en condition opérationnelle de l’infrastructure virtuelle du système d’information utilisé pour le traitement des données de santé ;
  • administration et exploitation du système d’information contenant les données de santé ;
  • sauvegarde externalisée de données de santé. Agence du Numérique en Santé – Foire aux questions sur l’hébergement des données de santé Juillet 2018

L’activité d’hébergement de données de santé à caractère personnel sur support numérique consiste à exercer pour le compte d’un tiers (responsable de traitement, patient, etc.) tout ou partie des activités listées ci-dessus. L’hébergeur devra être certifié sur le périmètre des activités qu’il propose.

Les Groupements hospitaliers de territoire peuvent-ils être exemptés de l’obligation de certification HDS ?

Il résulte d’une interprétation des textes réalisée par le ministère chargé de la santé que les Groupements hospitaliers de territoire peuvent être exemptés de l’obligation de certification HDS s’ils respectent les trois conditions cumulatives décrites ci-après. 

  1. La convention GHT doit prévoir explicitement la délégation d’activité d’hébergement à l’établissement hébergeur (cet établissement hébergeur peut être l’établissement support du GHT et/ou tout autre établissement membre du GHT   en accord toutefois avec l’établissement support qui doit assurer la gestion commune du système d’information). En effet, dans une telle hypothèse, l’ensemble des établissements parties à la convention GHT peuvent être considérées comme co-responsables de traitement au sens du RGPD. Autrement dit, l’établissement hébergeur du GHT est exempté de l’obligation de certification HDS si et seulement si la convention constitutive du GHT établit la co-responsabilité et lui en confie l’hébergement.
  2.  En outre, un accord de co-responsabilité de traitement doit être conclu entre l’ensemble des membres du GHT, conformément aux dispositions de l’article 26 du RGPD.  Si les modalités pratiques de cette délégation peuvent être prévues dans le règlement intérieur du GHT, elles doivent être détaillées dans une convention de co-traitance qui répartit les rôles et responsabilités de chacun. La co-responsabilité de traitement implique qu’en cas de manquements aux dispositions du RGPD sur l’activité d’hébergement, l’ensemble des membres du GHT sont susceptibles de voir leur responsabilité engagée. 
  3. Enfin, des mesures doivent être prises pour assurer la sécurité et la confidentialité des données hébergées ainsi que, d’une manière plus générale, le respect du RGPD. Pour rappel, un palier de sécurité dit « hébergement de données de santé » est défini dans le cadre du dispositif de certification SI. L’établissement hébergeur peut garantir ce palier de sécurité soit en recourant à un hébergeur externe de données de santé certifié HDS, soit en assurant lui-même la conformité requise.

 

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