I – Aux yeux des Français, leur système de santé est un trésor, ils en sont fiers et toujours satisfaits, mais tous les indicateurs d’image et de satisfaction sont en très nette dégradation
Fierté et satisfaction encore apparentes : parmi les grands pays testés, la France est le pays jugé le plus performant en matière de soins, que ce soit par les Français, les médecins ou les directeurs d’hôpitaux. D’ailleurs, les trois-quarts des patients disent être satisfaits de leur dernière expérience à l’hôpital…
Mais pourtant, ces bons résultats apparents masquent une situation préoccupante : tous les indicateurs (satisfaction, image, perception du parcours de soin…) se dégradant très fortement et très rapidement.
II – Le numérique, le digital, les outils et services liés aux NT apparaissent justement comme un levier puissant de la satisfaction ; un moyen de « remonter la pente »…
D’abord, « objectivement » le sentiment de fréquenter un établissement bien doté en matière de NT fait exploser toutes les perceptions positives en termes de satisfaction et d’image.
Ensuite « subjectivement » les Français comme les acteurs de santé, pensent que le développement du numérique fera gagner du temps aux personnels soignants et permettra d’améliorer la qualité générale des soins dans notre pays.
Plus globalement, leur image détaillée des outils numériques et de leur impact en santé est extrêmement positive.
III – Mais la demande de l’opinion, ne trouve, pour le moment, pas de réponse auprès des professionnels de santé
De façon plus fondamentale (ontologique), l’appétence des Français pour les NT en santé ne se dément pas : elle est même bien plus forte que celle observée auprès des acteurs de santé.
Les Français ont aussi une attitude tout à fait positive par rapport à l’usage des données de santé, sujet pourtant anxiogène, surtout en ce moment (polémique Facebook).
Et pourtant, la recommandation et l’usage d’outils et services numériques est encore très faible, tant auprès des patients que des professionnels de santé, alors que tous semblent y être prêts.
L’agence du numérique en santé est associée au baromètre 360 depuis 2018. Effectué par l’institut Odoxa pour la MNH, Orange Healthcare, la FHF et l’agence du numérique en santé, ce baromètre est réalisé avec le concours scientifique de la Chaire Santé de Sciences Po. Ce baromètre est en quelque sorte un Observatoire. Il se veut à 360° à la fois parce qu’il aborde chaque trimestre un sujet spécifique de santé en approfondissant très amplement toutes ses dimensions auprès de toutes les populations concernées (les Français, les médecins, les directeurs d’hôpitaux, les infirmiers, les européens…) et aussi, parce que l’ensemble des partenaires réfléchissant aux thématiques à aborder proviennent d’univers de santé différents et légitimes dans leur domaine.
Nouveauté cette année, certains pays européens ont été sondés sur la thématique de cette première édition.
Retours sur les chiffres de l’étude :
Echantillon de Français interrogés par Internet les 14 et 15 mars 2018 ; Echantillon d’Européens interrogés par Internet du 13 au 19 mars 2018 ; Echantillon de médecins interrogés par Internet du 7 au 13 mars 2018 ; Echantillon de directeurs d’hôpitaux interrogés par Internet du 6 au 16 mars 2018 ; Echantillon de 1 002 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus (La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.) ; Echantillon de 3 029 européens (Français, Allemands, Anglais, Italiens et Espagnols) représentatif des populations de chacun des pays (sexe, âge, CSP, régions) et en fonction du poids démographique de chacun de ces 5 pays (ex : poids plus fort pour l’Allemagne) ; Echantillon de 511 canadiens représentatif (sexe, âge, régions) de la population canadienne ; Echantillon de 322 médecins ; Echantillon de 176 directeurs d’hôpitaux
Le 30 mars 2018