Le constat du rapport Pon/Coury de 2019 sur la e-santé en France était sévère : une faible coordination entre professionnels à cause de services numériques non interopérables, un patient spectateur n’ayant pas la main sur ses propres données, un secteur médico-social non informatisé, une innovation balbutiante, une dimension européenne oubliée...
Trois ans plus tard, la feuille de route du numérique a embarqué l'ensemble des acteurs de l'écosystème, institutionnels, industriels, établissements sanitaires et médico-sociaux, patients, pour construire une e-santé humaniste, éthique et interopérable.
Elle s’organisait autour de 5 orientations :
- Renforcer la gouvernance du numérique en santé
- Intensifier l’éthique, la sécurité et l’interopérabilité des systèmes d’information en santé
- Accélérer le déploiement des services numériques socles
- Déployer au niveau national des plateformes numériques en santé
- Soutenir l’innovation, évaluer et favoriser l’engagement des acteurs.
Les 30 actions ont avancé à vitesse grand V. Grâce à la mobilisation de tous les acteurs internes et externes, des projets « serpents de mer » sont devenus réalités, de nouveaux services structurants ont été au rendez-vous, une vingtaine de projets Covdi-19 ont été mis en place dans des temps records, des avancées inédites ont eu lieu sur le plan européen.
Deux programmes de financement ont été négociés. Couplés à des leviers de régulation volontaristes et innovants, ils permettent un déploiement massif de la stratégie. Il s’agit :
- du Ségur du numérique en santé : 2 Mds€ pour le partage fluide et sécurisé des données de santé avec des financements directs aux éditeurs et des financements à l’usage pour les professionnels de santé ;
- de la stratégie d’accélération « Santé numérique » : un programme de 670 M€ pour soutenir l’innovation.
Toutes les avancées présentées dans ce bilan ont été permises grâce à la mobilisation considérable de l’écosystème du numérique en santé, main dans la main avec les acteurs publics nationaux comme locaux. Associations de patients, professionnels et établissements sanitaires et du médico-social, industriels petits et gros, citoyens eux-mêmes, et tous les acteurs publics : c’est en passant d’un mouvement brownien, où tout le monde met beaucoup d’énergie en ordre dispersé, à une ruche, dans laquelle chaque acteur joue son rôle sur son juste terrain de jeu, que ces exploits ont pu voir le jour. Il ne tient qu’à nous tous de poursuivre la dynamique, ensemble.
L’Agence du Numérique en Santé est fière de participer à cette belle aventure !