Rapport d'activité 2024

Ce que nous avons construit en 2024, c’est plus qu’un bilan : c’est une dynamique.

Dans notre rapport d'activité 2024, vous découvrirez les projets structurants, les résultats clés, les visages, les engagements et toutes ces perspectives qui dessinent le numérique en santé d’aujourd’hui et de demain.

2024 : une année d’engagement, de consolidation et de projection

En 2024, l’Agence du Numérique en Santé a poursuivi sa mission avec une conviction renouvelée : faire du numérique un levier de transformation concrète du système de santé. Dans un contexte exigeant, marqué par l’accélération des usages, les attentes croissantes des professionnels, et les enjeux de sécurité renforcés, l’ANS a su conjuguer régulation, accompagnement, et innovation. 

2025 s’ouvre avec un cap clair : réguler, construire, accompagner et améliorer, au service d’un numérique en santé plus fluide, plus partagé, plus utile. Ce rapport témoigne de l’action collective menée tout au long de l’année, des résultats obtenus, des liens créés — et trace les perspectives pour la suite. 

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L'Edito

Cette année a permis de consolider les fondations techniques posées depuis le Ségur du numérique en santé, d’étendre l’usage des services socles au plus près des pratiques de terrain, et d’accompagner massivement les établissements et les professionnels dans leur appropriation des outils. Des projets structurants comme Mon espace santé, le référencement logiciel, la cybersécurité (CaRE, CERT Santé) ou encore le déploiement du SI-Samu ont démontré leur impact opérationnel. 

L’ANS s’est aussi transformée de l’intérieur : nouvelles dynamiques managériales, développement des compétences, ouverture accrue sur l’écosystème et engagement renforcé auprès des territoires. Elle a affirmé sa place d’agence de service public agile, experte, incarnée. 

Regards croisés sur 2024 : une année charnière pour le numérique en santé

Le numérique en santé ne se décrète pas. Il se construit — ensemble, pas à pas, usage après usage.

En 2024, nous avons franchi une étape décisive : celle du passage à l’échelle. Le numérique en santé s’installe dans les usages, au bénéfice de tous. 

Le Ségur, avec la vague 2, a permis à de nouveaux professionnels de rejoindre la dynamique. Le médico-social est désormais pleinement embarqué. La cybersécurité est devenue un réflexe partagé. Mon espace santé est actif pour 16 millions de citoyens. Le portail SI-Samu accompagne la régulation des urgences. L’interopérabilité progresse. 

Derrière ces résultats, il y a un pilotage clair, une doctrine partagée, et une capacité à travailler avec l’ensemble de l’écosystème. En 2025, nous irons plus loin : en stabilisant les infrastructures, en rendant nos services plus lisibles, et en développant une culture numérique partagée. Notre ambition est simple : mettre le numérique au service d’un système de santé plus fluide, plus éthique, plus résilient

Une ambition nationale pour un numérique utile et incarné — Annie Prévot, Directrice de l’ANS

« Mon espace santé a progressé sur le plan technique, nous entrons maintenant dans l’étape la plus cruciale : celle des usages. »

Le socle est là : l’environnement est stabilisé, les référencements sont réalisés, l’architecture est solide et sécurisée.

Ce qui nous attend en 2025, c’est l’appropriation. Faire en sorte que ces services soient réellement utilisés et intégrés à la pratique quotidienne. Le succès du numérique en santé ne se mesure pas en lignes de code, ou en nombre de logiciels certifiés mais en bénéfices concrets pour les soignants et les citoyens. 

Isabelle Adenot, Présidente de l’ANS

« Le travail de l’ANS est parfois discret, mais fondamental. L’Agence joue un rôle de colonne vertébrale dans un écosystème complexe. » 

La santé numérique avance. Parfois lentement, parfois par à-coups, mais toujours avec une direction claire. L’ANS, jeune Agence à la mission bien dimensionnée, s’est imposée par sa constance, sa sincérité, son écoute.

Derrière chaque projet, il y a des équipes, des porteurs, des métiers qui font avancer les choses avec engagement. C’est cette énergie collective qui rend l’action publique crédible et durable. 

Antoine Piau, Vice-président de l’ANS 

 

 

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Retour sur les temps forts de l'année 2024

18 janvier 2024 

Talents de la e-santé

23 janvier 2024

Le ROR devient le référentiel socle

20 février 2024

Lancement de l'expérimentation de Mon espace santé dans les ESSMS

18 mars 2024

HospiConnect : premier appel à projet pour simplifier et sécuriser l'accès aux services numériques sensibles

19 mars 2024

Beau succès de la première vague du Ségur du numérique en santé dans le secteur médico-social

22 mars 2024 

Ouverture des deux premiers guichets : “Annuaires techniques et exposition sur internet” et “HospiConnect” du programme CaRE

8 avril 2024 

Lancement de la cartographie des services numériques régionaux pour une offre de santé lisible

11 avril 2024

Ouverture du Portail mesHabilitations

26 avril 2024

Publication de la doctrine du numérique en santé Version 2023

21-23 mai 2024

Présence de l'ANS à SantExpo

22 mai 2024 

Observatoire des incidents de sécurité des systèmes d’information pour les secteurs santé et médico-social 2023

24 mai 2024

Lancement de la vague 2 du Ségur numérique

12 juin 2024

Nouvelle version de l'Observatoire de la e-santé

13 juin 2024 

15 lauréats à l’appel à projets Hospiconnect Alpha, lancement de la phase de mise en œuvre

18 juin 2024

11ème Conseil du Numérique en Santé

1er juillet 2024

Publication du référentiel maturité numérique « Maturin SMS » version 2024

3 juillet 2024 

Publication de la première édition nationale de la SNOMED CT par le NCR français

16 juillet 2024

Publication du panorama des Offres MSSanté pour fluidifier votre parcours

26 septembre 2024 

Déploiement du 12ème SI-SAMU : la Côte d'Or et la Nièvre basculent sur la solution nationale

1er octobre 2024

100e dispositif médical certifié au Référentiel des Dispositifs Médicaux Numériques 

14 octobre 2024

Le RPPS unifie l’ensemble des professionnels intervenant dans le secteur de la santé

22 octobre 2024

Lancement de la page LinkedIn pour les entreprises du numérique en santé

29 octobre 2024 

Lancement des rencontres de l’excellence

3 décembre 2024 

Talents de la e-santé : 9 lauréats engagés pour l’accélération du numérique en santé ont été récompensés

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L'ANS en action

Une transformation interne : dynamique humaine et engagement collectif 

Une agence en mouvement

Derrière les projets structurants et les services numériques, l’Agence du Numérique en Santé continue de se transformer de l’intérieur. En 2024, l’ANS a poursuivi un travail de fond sur son organisation, ses pratiques managériales et la valorisation de ses métiers. L’objectif : bâtir une culture commune fondée sur l’agilité, l’engagement, l’ouverture et le sens du service public. 

La formation continue reste un pilier du développement professionnel à l’ANS. 

Une montée en compétence généralisée

4372 heures de formation ont été réalisées

119 stages ont été suivis par 196 collaborateurs

85 ,5 % des agents ont bénéficié d’au moins une action de formation

Ces chiffres traduisent un investissement fort dans l’apprentissage, avec des parcours mêlant expertise numérique, agilité, innovation et responsabilités collectives. 

Des effectifs engagés, en croissance maîtrisée 

En 2024, 228 collaborateurs en moyenne ont contribué à la vie et aux projets de l’agence : 105 femmes et 129 hommes. La répartition par genre reste stable, avec une légère progression de la part des femmes dans l’effectif global. 

Côté recrutement, 41 nouveaux collaborateurs ont rejoint l’ANS cette année, auxquels s’ajoutent 4 titularisations complémentaires, portant à 45 le nombre de nouvelles recrues

Un programme d’accompagnement des managers 

La transformation managériale a été renforcée grâce à un séminaire dédié aux managers, à la refonte des outils de pilotage, et à un partage régulier des pratiques. Les managers ont été accompagnés sur la posture, l’animation des équipes hybrides, et la conduite du changement. 

« Ici, on ne manage pas seuls. Il y a une vraie solidarité entre pairs et une envie collective de faire progresser notre fonctionnement. » — Une responsable de domaine, ANS 

Des actions concrètes pour le collectif 

Tout au long de l’année, des initiatives ont renforcé la cohésion et l’ancrage de l’agence : 

  • la fresque du climat, pour sensibiliser à l’impact environnemental du numérique ;
  • les "Vis ma vie" internes, permettant aux agents de découvrir d’autres métiers de l’ANS; 
  • les rencontres avec nos voisins d’Inria et d’Inserm Transfert, pour nourrir l’ouverture ;
  • les "ANS Talk", temps d’échange internes animés par la direction et les collaborateurs. 

Les Rencontres de l’Excellence : ouvrir les portes du numérique en santé 

Lancée en 2024, cette initiative citoyenne a permis à 60 lycéens issus de milieux enclavés de découvrir les métiers du numérique en santé. Trois ateliers interactifs ont été organisés à Saint-Denis, en lien avec les établissements scolaires et l’association ViensVoirMonTaf. Cette démarche incarne une vision engagée de l’intérêt général : celle d’un numérique accessible, inclusif, porteur de vocations. 

🎯 Et pour 2025 ? 

L’ANS poursuivra cette dynamique autour de trois priorités : 

  • faire vivre sa marque employeur, en valorisant les métiers et les parcours ;
  • renforcer l’autonomie et les responsabilités, dans un cadre managérial renouvelé ;
  • développer la transversalité et l’ouverture, en continuant à décloisonner les métiers. 

Régulateur

Nous améliorons la performance numérique grâce à des règles communes de régulation et d'échanges.

Opérateur

Nous concevons de grands e-programmes nationaux pour un service public de santé efficace et solidaire.

Promoteur, valorisateur

Nous stimulons, accompagnons et évaluons toutes les initiatives de e-santé pour les faire grandir.

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Grands projets stratégiques

🧩 Le Ségur du numérique en santé : accélérer les usages, renforcer l’impact

 

 Une accélération au service de la transformation 

L’année 2024 a confirmé la place centrale du Ségur du numérique comme moteur de la transformation des pratiques dans les établissements de santé et médico-sociaux. Avec la fin de la vague 1 et le lancement de la vague 2, le programme s’est renforcé sur trois leviers : la qualité des logiciels, l’adoption sur le terrain et la simplification des usages. Cette deuxième vague vise à compléter le socle établi par la première en facilitant, pour les professionnels de santé, la consultation de Mon espace santé, l’intégration des documents reçus via MSSanté, et en renforçant les exigences de sécurité des logiciels. 

Les travaux ont porté sur l'amélioration de l’ergonomie, l’intégration directe dans les outils métiers, et la sécurisation des accès  par l’identification forte à deux facteurs. Cette approche pragmatique, centrée sur les besoins des professionnels, a permis  d’ancrer durablement le numérique dans les parcours de soins.

 Une adoption massive dans le secteur médico-social 

 Dans le secteur médico-social, les résultats de 2024 traduisent une véritable mobilisation collective : 

  • 21 000 bons de commande SONS signés ; 
  • 15 000 installations de logiciels référencés, soit 78% de la cible atteinte ;
  • plus de 50 millions d’euros engagés sur l’année ;
  • plus de 740 000 DUI actifs.

L’accompagnement personnalisé, le soutien des ARS et GRADeS, et la mobilisation des porteurs de projets ont été décisifs. Ce mouvement a été soutenu par une dynamique de co-construction : 55 pilotes ESMS, 15 régions mobilisées, 50 ateliers, et la création d’une communauté d’experts du secteur médico-social

Mon espace santé : un service qui s’installe dans les usages 

En 2024, Mon espace santé a changé d’échelle. Porté par la dynamique du Ségur, il s’est imposé comme un outil du quotidien, aussi bien pour les usagers que pour les professionnels: 

  • 16 millions d’activations (soit 1 Français sur 4) ;
  • 32 millions de documents consultés, 6 millions ajoutés ;
  • 361 millions de documents versés en 2024, soit une multiplication par 3 par rapport à 2023. 

Au-delà des chiffres, ce sont les premiers parcours de prévention personnalisée qui ont été lancés, avec une montée en charge progressive des usages. Dans les 18 établissements impliqués dans l’expérimentation, 100% des professionnels ont souhaité poursuivre l’utilisation au-delà du projet pilote. 

Une gouvernance d’amélioration continue 

Le Ségur se distingue par une gouvernance partagée et évolutive. Grâce à la démarche Sentinelle, les irritants identifiés ont pu être rapidement levés. Les taskforces métiers ont permis de tester, valider et enrichir les solutions avant leur généralisation. 

Les évolutions ont également intégré les attentes exprimées lors des concertations menées avec les éditeurs et professionnels (via DRIM-M, ENS, etc.), afin de garantir la conformité, la pertinence et la simplicité des solutions référencées. 

2025 : cap sur la consolidation des usages 

En 2025, les efforts se poursuivront autour de trois axes : 

  • étendre les usages aux métiers paramédicaux, à la biologie, à l’imagerie ; 
  • poursuivre l’accompagnement des professionnels et des éditeurs, notamment sur les enjeux d’ergonomie et d’interopérabilité ; 
  • améliorer la lisibilité des services, avec un effort particulier sur les portails d’accès, la documentation technique, et les retours utilisateurs. 

« Le Ségur, ce n’est pas un projet informatique. C’est une réponse concrète aux besoins des professionnels, dans une logique de confiance, de qualité et de service. » 

Un directeur d’établissement médico-social

🔐 Cybersécurité : renforcer la résilience, de la stratégie au terrain

 

 Une priorité renforcée dans un contexte de menace croissante 

Face à la recrudescence des menaces et à la sophistication croissante des cyberattaques, 2024 a été une année charnière pour la sécurité des systèmes d’information en santé. L’ANS a poursuivi la montée en puissance du programme CaRE, renforcé le rôle du CERT Santé, et déployé des actions ciblées pour sensibiliser, former et accompagner les établissements. 

 L’enjeu est clair : passer d’une logique de réaction à une culture de prévention, en outillant les acteurs et en structurant un pilotage national de la cybersécurité, en lien étroit avec les ARS, les GRADeS, les établissements et les entreprises du numérique en santé. 

La cybersécurité en quelques chiffres

26 M€ délégués aux centres régionaux cyber, dont 8 M€ pour le médico-social

15 lauréats pour l'Appel à Projet HospiConnect phase alpha

749 incidents déclarés par les bénéficiaires du CERT Santé dont 75 ont donné lieu à une intervention technique d'appui

7 webinaires dédiés, 3 événements majeurs organisés (SantExpo, InCyber, CyberCamp) 

1182 établissements candidats au premier appel à financement sur les annuaires techniques et l'exposition internet

6 newsletters sur les sujets de cybersécurité

Un accompagnement global avec le programme CaRE ...

Le programme CaRE, lancé en 2023 et pleinement déployé en 2024, a permis de construire une offre complète d’accompagnement. Il s’appuie sur des référentiels solides (PGSSI-S), et propose notamment des dispositifs de financement, un appui à la réalisation des exercices de crise et à la construction des PCRA par la mise à disposition de kits spécifiques.... Cette année, plus de 26 millions d’euros ont été mobilisés pour soutenir les centres de ressources cyber en région, dont 8 millions spécifiquement pour le secteur médico-social

... appuyé par mobilisation collective à l’échelle régionale 

L’année 2024 a aussi été marquée par la montée en puissance des Centres Régionaux de Ressources en Cybersécurité (CRRC), en lien avec les ARS et les GRADeS. Des sessions de sensibilisation ont notamment été organisées partout en France, avec des formats variés (ateliers, formations, échanges de pratiques), pour permettre aux structures de santé et médico-sociales de monter en compétence sur les enjeux de cybersécurité.

« Aujourd’hui, la cybersécurité est aussi essentielle que l’hygiène hospitalière. Grâce au programme CaRE, nous avons une feuille de route claire et un soutien concret pour agir. » 

Responsable SI d’un établissement hospitalier

Le CERT Santé, un appui 24h/24 pour les établissements 

Le CERT Santé, disponible 24h/24 et 7j/7, est devenu un point d’appui essentiel pour l’écosystème. Il a apporté un soutien direct à plusieurs établissements victimes d’incidents, tout en publiant des alertes régulières, des bonnes pratiques, et des bulletins de veille sectorielle. En parallèle, 749 incidents ont été déclarés par les bénéficiaires, dont 329 d'origine malveillante, ce qui témoigne de l’importance croissante du sujet. 

Des outils pour guider, évaluer, progresser 

La publication du catalogue des offres cyber et la diffusion de kits à destination des établissements ont également permis de guider ces derniers dans leurs choix techniques et organisationnels, en lien avec leurs priorités et leur maturité numérique. 

🎯 Et pour 2025 ? 

L’ANS poursuit la consolidation autour de trois axes : 

  • renforcer le travail de veille proactive;
  • renforcer les relais régionaux comme appui de proximité ;
  • accompagner les établissements sanitaires dans le lancement de leurs travaux sur la continuité d'activité et la sécurisation de leur sauvegarde ;
  • définir un cadre propice pour accompagner les établissements médico-sociaux dans l'amélioration de leur résilience et de leur sécurité opérationnelle ;
  • instaurer une culture de la sécurité partagée, en l’intégrant dans les pratiques quotidiennes des professionnels comme des directions. 

🔗 Interopérabilité : construire les fondations techniques d’un numérique fluide et partagé

L’ANS a poursuivi sa mission de régulation en veillant à l’articulation entre doctrine, référentiels, et services numériques.

L’urbanisation des SI, l’alignement des solutions référencées Ségur, et les échanges avec les GRADeS ont permis de garantir un cadre cohérent, tout en laissant place à l’innovation. 

🧭 Un cap clair : un numérique qui parle un langage commun 

L’interopérabilité a été au cœur de l’action de l’ANS en 2024. Elle constitue la condition indispensable pour que les systèmes d’information puissent communiquer entre eux, et que les données de santé puissent circuler de manière sécurisée, utile et compréhensible, au service des professionnels comme des usagers. C’est aussi un levier majeur de régulation technique, de cohérence nationale et de qualité des parcours. 

📚 Une doctrine technique consolidée 

En avril 2024, l’ANS a publié une nouvelle version de la doctrine du numérique en santé, enrichie et structurée autour des usages. Ce document de référence s’adresse à tous les acteurs — pouvoirs publics, industriels, établissements, collectivités — et pose les principes d’un système numérique de santé fondé sur la transparence, la standardisation et l’ouverture. 

🧩 Des référentiels en appui à la convergence 

L’année a été marquée par l’extension et l’enrichissement des référentiels nationaux d’interopérabilité : 

  • Le ROR est devenu le référentiel socle, avec une convention inédite entre acteurs clés, 
  • SNOMED CT a connu sa première publication nationale par le NRC français en juillet 2024, 
  • 18 000 téléchargements annuels sur le SMT,
  • Le cadre d’urbanisation du médico-social a été intégré à la doctrine, 
  • De nouveaux travaux ont été lancés pour soutenir l’interopérabilité des dispositifs connectés. 

🛠️ Des outils pour les éditeurs et les développeurs

L’ANS a renforcé l’offre de services aux entreprises du numérique en santé : 

  • déploiement de DRIM-M et concertations techniques, 
  • mise à disposition de guides d’implémentation, de schémas HL7 FHIR et de ressources d’accompagnement, 
  • lancement du portail mesHabilitations pour faciliter l’accès aux services socles, 
  • plus de 12 concertations, rassemblant 1 500 participants, pour construire collectivement des solutions alignées sur les besoins du terrain. 

🚀 Et pour 2025 ? 

L’année à venir visera à : 

  • finaliser la convergence technique avec les nouveaux standards européens, 
  • outiller encore davantage les éditeurs, en simplifiant l’accès aux ressources, 
  • mettre à disposition un tableau de bord de suivi de l’interopérabilité, partagé avec l’écosystème. 

« L’interopérabilité, ce n’est pas qu’une question technique : c’est ce qui permet à la donnée de circuler là où elle est utile, sans perte d’information, et dans le respect de chacun.»

Expert ANS , projet DRIM-M 

🚨 Urgences : un numérique au service de la coordination en temps réel

 

Une mobilisation exceptionnelle pour les Jeux Olympiques 

L’année 2024 a placé les dispositifs d’urgence au cœur de l’attention, avec les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris comme moment de vérité pour les systèmes d’information. L’ANS s’est pleinement mobilisée pour soutenir les acteurs de terrain dans leur préparation et dans l'utilisation des outils dans la prise en charge des patients des sites Olympiques, en particulier à travers le portail SI-SAMU et SI-VIC. 

La téléphonie SI-Samu : outil central de la réponse d’urgence 

Avec 12 SAMU basculés sur la solution nationale de téléphonie à fin 2024, le SI-Samu a montré sa capacité à améliorer la prise en charge médicale des patients et à faciliter le travail quotidien des professionnels de santé. 

Le Hub Santé : l'échange de données entre services d'urgences 

Le Hub Santé est une plateforme qui permet un échange sécurisé de données au niveau de la Santé, avec l'écosystème des SAMU. Cette plateforme sert à aiguiller les informations d'un SAMU vers un autre SAMU ou d'un SAMU vers ses partenaires.  

La plateforme a été mise en œuvre, les spécifications techniques de raccordement coconstruites avec les éditeurs de Logiciels de Régulation Médicale (LRM) et de premiers pilotes des liens 15-15 et 15-NexSIS mis en production. 

La plateforme numérique du SAS (Service d'accès aux soins) : outil qui œuvre au désengorgement des urgences 

La plateforme qui permet aux régulateurs des SAMU-SAS de prendre rendez-vous dans les 48h pour le compte du patient chez un professionnel de santé libéral est utilisée par 78 SAMU-SAS.  Plus de 10 000 rendez-vous sont pris chaque mois à travers la plateforme. 

« Le SI-Samu n’est pas un outil de plus. C’est une plateforme de confiance qui nous permet de gagner du temps, de la clarté et de la sécurité dans les moments les plus critiques. » 

Médecin régulateur , SAMU 21

🎯 Et pour 2025 ? 

L’ANS poursuivra : 

  • Le déploiement de la téléphonie SI-Samu avec  de nouveaux modes de déploiement plus rapides et plus efficients , 
  • Le déploiement de la plateforme numérique du SAS et l'interfaçage avec les logiciels équipant les structures de type SOS médecins, 
  • Les fonctionnalités du Hub santé seront enrichies (déploiement du lien 15-15, mise en production des liens 15-18 et 15-SICAP) 

🧓 Médico-social : bâtir un socle numérique commun, au service des parcours et de l’équité

Une transformation engagée dans la durée, amplifiée en 2024 

Depuis plusieurs années, le secteur médico-social est engagé dans une dynamique de transformation numérique soutenue par l’ANS, la CNSA, les ARS, les GRADeS et les collectivités. En 2024, cette mobilisation s’est poursuivie et amplifiée : plus de 21 000 ESMS sont désormais engagés dans le Ségur, soit près de la moitié du secteur

L’ambition reste inchangée : offrir aux personnes accompagnées les mêmes garanties de qualité, de fluidité et de sécurité que dans le secteur sanitaire, tout en tenant compte des spécificités organisationnelles, humaines et techniques du médico-social. 

Un programme structurant, piloté et co-construit 

Porté par la CNSA et soutenue par l’ANS, le programme ESMS Numérique est devenu un levier de transformation majeur : 

  • 1 300 projets candidats, dont 900 porteurs financés, représentant 20 300 ESMS
  • 355 millions d’euros engagés pour le développement des usages numériques, 
  • Un cadre de suivi national partagé avec les ARS, les GRADeS et les départements. 

L’enjeu : dépasser la seule acquisition d’outils pour aller vers une montée en maturité globale, reposant sur l’interopérabilité, la formation, l’accompagnement humain et l'ancrage des usages du numérique dans les pratiques professionnelles. 

Articulation avec la doctrine technique nationale 

En 2024, le cadre d’urbanisation du médico-social a été pleinement intégré à la doctrine du numérique en santé, consolidant ainsi l’alignement entre les orientations nationales et les réalités du secteur. Les ESMS se sont  progressivement raccordés aux services socles (INS, MSSanté, DMP), avec un accompagnement spécifique sur l’appropriation, l’ergonomie, et la compatibilité des logiciels. La mise en ligne d’un rapport médico-social dédié dans l’Observatoire de la e-santé vient documenter ces avancées et renforcer la transparence. 

Une priorité assumée sur la cybersécurité 

Le secteur a pleinement intégré les dispositifs du programme CaRE, avec : 

  • 8 M€ alloués spécifiquement aux ESMS dans le cadre des centres de ressources cyber, 
  • 153 incidents de sécurité recensés, dont 96 malveillants, et 19 interventions du CERT Santé, 
  • Diffusion des PCRA adaptés aux réalités du terrain, avec une forte mobilisation des GRADeS. 

2025 : vers une consolidation des usages et de l’impact 

Les perspectives pour l’année à venir s’inscrivent dans une logique de pérennisation : 

  • Suivi des usages réels et retour d’expérience terrain (indicateurs de qualité, bénéfices perçus), 
  • Montée en compétence continue des équipes via la formation, le tutorat, et le cercle d’experts, 
  • Intégration de nouvelles fonctionnalités orientées parcours, coordination et gestion des droits. 

Le médico-social est plus que jamais au cœur de la stratégie numérique nationale, avec une vision : celle d’un numérique au service de la personne, de l’éthique, et de l’inclusion. 

« Le numérique n’est plus un supplément d’âme dans le médico-social : c’est une condition d’égalité d’accès, de qualité de l’accompagnement, et de reconnaissance de notre action. » 
 

Directrice d’établissement , Loire-Atlantique

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Approche servicielle par cible

La e-santé à la française, c'est l'avenir d'une médecine moderne, performante et engagée dans une sécurisation des échanges, au bénéfice des usagers.

Développer la confiance des usagers du système de santé pour leur permettre de devenir pleinement acteurs de leur santé est au coeur de l’action de l’ANS. Aussi, l’Agence a construit un espace du numérique en santé sûr et pérenne dans un cadre éthique respectueux des droits de l’ensemble des acteurs de l’écosystème. Il est garant de la confiance et l’adhésion des utilisateurs.

Une Agence au service de chaque acteur de la santé

En 2024, l’ANS a poursuivi ses actions pour rendre le numérique en santé plus compréhensible, plus accessible et plus protecteur pour les usagers. L’accent a été mis sur la lisibilité des services, la personnalisation des parcours et la montée en charge de Mon espace santé, qui devient un véritable outil du quotidien. 

🧾 Ce qui a changé en 2024 :

  • 16 millions d’activations de Mon espace santé, avec une progression forte chez les jeunes adultes et les personnes vivant en zones rurales ;
  • lancement des premiers parcours de prévention personnalisée, construits autour des données de santé du patient ;
  • déploiement progressif de l’appli carte Vitale dans 26 départements ;
  • Intégration de nouveaux professionnels dans les services socles : pharmaciens, sages-femmes, kinésithérapeutes… 

« Avant, j’ignorais ce qu’étaient mes données de santé. Aujourd’hui, je peux les consulter, les stocker, et les partager si besoin. C’est simple, et c’est rassurant. » 

Anaïs, 28 ans , utilisatrice de Mon espace santé

Un dialogue constant avec les acteurs de l’innovation 

En 2024, l’ANS a poursuivi sa collaboration étroite avec les éditeurs de solutions numériques, pour renforcer la qualité, l’interopérabilité et la sécurité des outils utilisés au quotidien dans les établissements et auprès des professionnels. Le Ségur du numérique, en particulier, a constitué un cadre structurant pour encourager le référencement de solutions conformes et leur adoption à grande échelle. 

L’objectif partagé : garantir que les solutions numériques répondent aux attentes du terrain, s’intègrent facilement dans les parcours de soins, et contribuent à la fluidité du système de santé. 

Référencer, accompagner, co-construire 

260 solutions logicielles référencées à fin 2024, dans des domaines de plus en plus variés (biologie, imagerie, soins critiques, paramédical…). 

Organisation de 12 concertations thématiques, ayant réuni plus de 1 500 participants issus de l’écosystème. 

Publication de nouvelles spécifications techniques, notamment dans le cadre du programme DRIM-M, et mise à disposition d’outils d’aide à l’implémentation. 

Le portail mesHabilitations, ouvert en avril, facilite désormais l’accès des éditeurs aux services socles, tout en sécurisant les démarches de raccordement. En parallèle, l’espace authentifié dédié aux entreprises du numérique en santé pose les bases d’un environnement unifié pour retrouver les services, documentations, API et outils d’intégration de l’ANS.  

Une communication renforcée avec les acteurs du secteur 

Pour améliorer la diffusion de l’information et valoriser les projets portés par les éditeurs, l’ANS a lancé en octobre une page LinkedIn dédiée aux entreprises du numérique en santé, assortie d’une newsletter sectorielle, avec déjà plus de 1 500 abonnés. Ces nouveaux canaux permettent de relayer les appels à projet, les évolutions réglementaires et les ressources utiles, tout en créant une communauté active autour de l’innovation en e-santé. 

« Nous avons besoin de clarté et de stabilité technique. Le travail avec l’ANS, même exigeant, nous permet de nous positionner sur un marché qui évolue avec cohérence. » — Directeur produit, éditeur logiciel santé 

Encourager l’innovation, valoriser les engagements 

L’ANS a accompagné les entreprises innovantes à travers plusieurs temps forts en 2024 : 

  • Journée nationale de l’innovation en santé numérique, 
  • Hackathons sectoriels (MedInTechs, Hacking Health Camp), 
  • Signature de la charte “Engagé pour la e-santé”, avec un engagement concret de 70 entreprises. 

Ces événements ont permis de favoriser l’échange entre start-ups, industriels, institutionnels et structures de soins, dans une logique de co-développement. 

🔭Pour 2025 

Les priorités porteront sur : 

  • La stabilisation du cadre de référencement, avec des mises à jour techniques anticipées et mieux documentées, 
  • L’ouverture de nouveaux modules de concertation, y compris sur la télésurveillance et les usages d’IA, 
  • Une meilleure valorisation des offres référencées, auprès des professionnels et établissements, via une cartographie dynamique des solutions disponibles. 
  • déploiement complet de l’espace authentifié ENS, conçu comme un guichet unique pour les partenaires technologiques de l’ANS. 

Une dynamique d’investissement pour la transformation 

En 2024, les établissements de santé ont poursuivi leur transformation numérique avec un appui renforcé de l’ANS. Ils ont en particulier été accompagnés sur le Ségur du numérique de la santé, au travers du dispositif SONS qui leur a permis d’être outillés en solutions référencées Ségur vague 1.

Par ailleurs, l’ANS, avec l’appui de ses partenaires régionaux (ARS, Grades et réseau Assurance Maladie) a œuvré au développement des usages numériques dans les établissements à travers diverses initiatives comme des expérimentations, permettant ainsi d’observer une utilisation plus importante et mieux maitrisée des services socles par les professionnels de santé : INS, MSS et Mon espace santé/DMP.

La priorité a également été donnée à l’accompagnement des établissements dans leurs projets de sécurisation des systèmes d’information, en particulier dans la perspective des grands évènements de l’été.

Une offre logicielle référencée comme garantie de sécurité et d’interopérabilité

L’objectif du Ségur est de faire gagner du temps aux professionnels de santé en leur proposant des solutions robustes qui s’intègrent à leurs pratique métier. 

Pour ce faire, l’enjeu a été d’outiller en solutions Ségur les activités clé de l’hôpital, à savoir la gestion administrative du patient et la prise en charge clinique. Voilà pourquoi, l’offre logicielle Ségur pour l’hôpital couvre les référentiels d’identité, les DPI, les SGL, les RIS et enfin la DrimBox. 

 La vague 1 a permis aux établissements de disposer de solutions permettant d’envoyer de la donnée de santé depuis les logiciels métier et de manière sécurisée. 

L’enjeu de la vague 2 est de permettre aux professionnels de santé d’accéder à cette donnée de santé de manière tout autant sécurisée, depuis leurs logiciels métier. 

 Des accompagnements régionaux ont permis d’adapter les déploiements aux contextes locaux, tout en s’inscrivant dans la feuille de route nationale.

Des systèmes d’information plus robustes 

La sécurité des SIH (systèmes d'information hospitaliers) est devenue un axe stratégique. Grâce au programme CaRE, les établissements ont bénéficié de financements spécifiques, de référentiels pratiques (PCRA, PGSSI-S), et d’un appui régionalisé. Le CERT Santé a fourni un accompagnement 24/7 en cas d'incident, renforçant la résilience du secteur hospitalier. 

« Grâce à l’accompagnement ANS et au dispositif CaRE, on a pu prioriser nos actions de sécurisation, faire monter nos équipes en compétence, et nous préparer concrètement à faire face à une attaque. » — Responsable sécurité SI, CHU, région PACA 

L’expérimentation Hospiconnect qui vise à sécuriser la chaine d’identification électronique des professionnels en établissement constitue aussi un axe majeur d’accompagnement de l’ANS, dans la perspective notamment de la conformité au RIE, des exigences CNIL et de l’arrivée de la consultation intégrée du DMP à l’hôpital. 

Des outils pour mieux choisir et mieux coopérer 

L’ANS a enrichi les ressources mises à disposition des établissements : 

  • Panorama des offres MSSanté, pour sécuriser les échanges entre professionnels, 
  • Cartographie des services numériques régionaux, réalisée avec les ARS et les GRADeS, pour donner une vue claire des outils disponibles localement. 

🔭 Pour 2025 

Les priorités porteront sur : 

  • l’accompagnement des établissements à la vague 2 du Ségur, notamment dans leurs projets de sécurisations de l’identification électronique des professionnels ; 
  • la généralisation des diagnostics cybersécurité, en lien avec les structures régionales

Une dynamique sans précédent dans le médico-social 

En 2024, les établissements et services médico-sociaux (ESMS) ont franchi un cap historique dans leur transition numérique. L’ANS, en lien étroit avec la CNSA, les ARS, les GRADeS et les conseils départementaux, a intensifié l’accompagnement du secteur. L’objectif : mieux équiper les structures, renforcer les usages, et garantir l’inclusion numérique des professionnels comme des personnes accompagnées. 

Un déploiement massif et structuré 

Porté par le programme ESMS Numérique et le Ségur, le secteur a connu en 2024 : 

  • 15 000 installations de logiciels référencés, soit 78 % de la cible atteinte, 
  • 21 000 bons de commande signés dans le cadre du dispositif SONS, 
  • 355 millions d’euros engagés pour développer les usages numériques. 

Plus de 1 300 projets candidats ont été déposés depuis le lancement du programme, avec 900 porteurs financés représentant 20 300 établissements, pour près de 2 millions de personnes accompagnées. 

Une animation territoriale renforcée 

L’année a été marquée par une forte mobilisation de l’écosystème : 

  • 55 pilotes ESMS engagés dans l’expérimentation Mon espace santé dans 15 régions, 
  • Lancement du Cercle des experts médico-sociaux, 
  • 20 immersions-terrain dans 9 régions, pour recueillir les retours d’usage. 

« Ce programme nous donne les moyens de progresser et surtout de nous sentir intégrés dans la stratégie numérique nationale. On n’est plus à la marge. » — Directrice d’EHPAD, Nouvelle-Aquitaine 

🔭 Pour 2025 

Les prochaines étapes porteront sur : 

  • L’évaluation de l’impact des logiciels déployés sur la qualité des accompagnements, 
  • La pérennisation des usages au-delà des aides Ségur, 
  • L’ouverture à de nouveaux cas d’usage spécifiques au médico-social, dans une logique d’inclusion numérique, de fluidité intersectorielle, et de soutien aux professionnels de terrain. 

Des outils qui s’intègrent aux pratiques 

En 2024, l’Agence du Numérique en Santé a poursuivi son engagement auprès des professionnels de santé pour faire du numérique un levier au service de leur pratique, et non une contrainte supplémentaire. Grâce à la montée en puissance du Ségur, les outils numériques sont devenus plus simples d’utilisation, mieux intégrés dans les logiciels métier, et davantage adaptés aux besoins du terrain. 

Le déploiement de la vague 2 a été structurant : nouvelles fonctionnalités, ergonomie renforcée, meilleure lisibilité des documents médicaux, et sécurisation des accès via l’identification à deux facteurs. Le programme a aussi accompagné l’arrivée de nouveaux acteurs dans le dispositif, notamment les professionnels paramédicaux, les biologistes et les radiologues. 

Co-construire avec les professionnels, au plus près des usages 

Au-delà des référencements et des dispositifs SONS, l’ANS a renforcé en 2024 une approche fondée sur l’écoute et l’expérimentation avec les professionnels de santé. Les parcours patients organisés sur tout le territoire, ont permis d’éprouver en conditions réelles l’intégration des services socles dans les pratiques quotidiennes. Des démarches Sentinelle ont également été mises en place pour recueillir les irritants métiers et améliorer en continu les parcours numériques. 

Plusieurs ateliers métiers, en lien avec les fédérations professionnelles, ont contribué à adapter les solutions aux besoins spécifiques des sages-femmes, infirmiers, biologistes, pharmaciens ou encore kinésithérapeutes. Ces actions traduisent une volonté : faire du numérique un outil réellement utile et accepté, pas une couche technique de plus.

« Ce que j’attends d’un service numérique, c’est qu’il fonctionne simplement, là où je suis, avec mes outils. Pas plus, mais pas moins. » — Infirmière libérale, Occitanie 

Des résultats visibles, des pratiques en évolution 

En parallèle de cette dynamique d’usage, les résultats sont là : 

  • Une hausse de 41 % des consultations de documents dans Mon espace santé entre septembre et octobre, 
  • Une progression de la satisfaction déclarée des professionnels impliqués dans les expérimentations 

🔭Et pour 2025 ? 

L’ANS poursuivra son travail aux côtés des professionnels de santé pour : 

  • Accompagner les métiers encore peu dotés, comme les paramédicaux ou la médecine préventive, 
  • Développer une offre de formation continue, notamment autour de la sécurité numérique et de la qualité des données, 
  • Intégrer les retours d’expérience dans l’évolution des logiciels référencés, en lien étroit avec les éditeurs et les fédérations. 

L’enjeu : garantir que chaque professionnel de santé puisse s’appuyer sur des outils fiables, simples et utiles dans sa pratique quotidienne. 

35 produits et services déployés par l'Agence du Numérique en Santé

2563378 millions de clics sur esante.gouv.fr en 2024

🌍Pour les territoires : collaborer, structurer, rendre visible l’offre numérique

Un numérique enraciné localement 

En 2024, l’ANS a renforcé ses liens avec les Agences régionales de santé (ARS), les GRADeS et les acteurs de terrain, pour offrir plus de visibilité sur l’offre numérique. Ce travail de structuration vise à renforcer la facilité d’accès aux outils numériques sur l’ensemble du territoire, dans un esprit de transparence. 

Une cartographie pour rendre lisible l’offre régionale 

L’un des temps forts de l’année a été la publication de la cartographie des services numériques régionaux, fruit d’un travail collectif entre l’ANS, la DNS, les ARS et les GRADeS. Ce répertoire recense plus de 229 services numériques locaux, facilitant l’accès à l’information pour les établissements, les professionnels, et les patients. 

Cette cartographie vise à : 

  • mieux identifier les outils existants et éviter les doublons ; 
  • valoriser les initiatives locales compatibles avec la doctrine nationale ; 
  • et outiller les décideurs dans leurs choix d’investissements ou d’harmonisation. 

Des relais territoriaux mobilisés 

L’animation territoriale reste un levier fondamental du déploiement : 

  • Les GRADeS ont joué un rôle pivot dans l’accompagnement au déploiement des logiciels référencés, 
  • Les ARS ont contribué à la diffusion des référentiels, à l’animation des communautés métier, et au pilotage des projets régionaux structurants (ex. ENS, ESMS Numérique, cybersécurité). 

L’ANS a appuyé cette dynamique par la mise à disposition de supports communs, d’espaces de dialogue et de partages de pratiques, outils d’analyses et de suivi, kits de communication ou de vulgarisation, session de formations… Cette offre est le fruit d’un réel travail collaboratif avec les territoires.  

« En région, la transformation numérique se construit dans la durée. L’ANS est un partenaire structurant, avec une vraie capacité d’écoute et d’alignement.» — Représentant GRADeS, région Occitanie 

Une logique d’harmonisation et d’impact 

Le travail partenarial a permis : 

  • D’aligner les référentiels (urbanisation, interopérabilité, sécurité) avec les SI locaux, 
  • D’assurer une meilleure coordination inter-régionale
  • Et de mettre à disposition un socle commun de services tout en laissant place à l’innovation. 

🔭 Pour 2025 

L’ANS poursuivra cette dynamique en : 

  • renforçant les échanges stratégiques et opérationnels avec les ARS et GRADeS,
  • optimisant l'accès et le développement d'indicateurs de pilotage,
  • accentuant les efforts faits pour développer les usages au plus proche du terrain, et accompagner les ARS et les GRADeS dans cette transformation auprès des acteurs de santé. 

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📢 Communication, événements et rayonnement : faire vivre l’e-santé au cœur des écosystèmes

Des événements pour faire dialoguer tous les acteurs 

En 2024, l’ANS a multiplié les temps forts pour valoriser les projets, faire dialoguer les parties prenantes, et mettre en lumière les dynamiques du numérique en santé. À travers salons, concours, hackathons et rencontres, l’agence a affirmé sa présence dans l’écosystème et renforcé son rôle de catalyseur d’innovation. 

À SantExpo, le Village de la e-santé a rassemblé plus de 800 participants, avec 37 ateliers, 3 agoras, 4 passages ministériels, et la création de plus de 60 comptes sur la plateforme ANS-formation. 

La 5e édition des Talents de la e-santé a mobilisé 16 400 votes en ligne et récompensé 9 projets inspirants, allant de la cybersécurité à la santé inclusive. 

L’ANS a également participé à plusieurs événements techniques (Hackathons, Hacking Health Camp) et à la Journée nationale de l’innovation en santé numérique. 

Des webinaires pour informer, former, échanger 

Tout au long de l'année, les webinaires de l'ANS ont porté sur les grandes priorités de l’ANS : cybersécurité, interopérabilité, ENS, Ségur, DRIM-M, MS santé…soit plus de 4 jours, 23 heures, 14 minutes et 45 secondes de diffusion de savoir partagé. 

Les webinaires ANS sont devenus un format incontournable pour informer les professionnels, éditeurs, établissements et porteurs de projets. Leurs succès témoignent chaque jour un peu plus de l'engagement des équipes à travailler avec sincérité, transparence et pédagogie. Bravo à eux !

65 webinaires organisés en 2024

12830 participants cumulés

26800 vues en replay sur YouTube

Une présence digitale dynamique et stratégique

79 200 abonnés (+20,13 %) sur LinkedIn avec 20 350 réactions et 442 republications

Lancement de nouvelles pages thématiques: “Engagé pour la e-santé” et CERT Santé.

93 270 impressions cumulées et plus de 296 000 lectures pour la newsletter “Les Coulisses” et L’Essentiel.

Inauguration d'une chaîne WhatsApp pour suivre en direct les temps forts et actualités clés avec déjà plus de 230 abonnés

« La force de l’ANS, c’est de conjuguer expertise technique, transparence et pédagogie. On comprend, on apprend, on agit. »  

Témoignage d'une professionnelle de santé , suivante LinkedIn ANS

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Conclusion & perspectives 2025 : amplifier, relier, incarner

Consolider les fondations, amplifier les usages 

L’année 2024 a démontré la capacité collective à transformer en profondeur le système de santé grâce au numérique : des infrastructures solides, des outils mieux intégrés, des référentiels partagés, des usages qui progressent. En 2025, l’enjeu ne sera plus seulement de déployer — mais de faire vivre ces outils dans la durée, de les rendre plus utiles, plus fluides, plus humains. 

L’ANS poursuivra cette dynamique autour d’un fil conducteur : faire du numérique un levier de lien, de confiance et de service pour tous les acteurs du soin, de l’accompagnement, de la régulation et de la prévention. 

L’ANS poursuivra sa propre transformation pour incarner au quotidien les valeurs qui guident son action : l’utilité publique, l’ouverture, l’engagement et l’agilité

2025 : un cap clair avec 4 priorités stratégiques

Réguler le numérique en santé

L’ANS poursuivra sa mission de régulation technique et fonctionnelle, en pilotant la doctrine, les référentiels, les programmes de convergence et de cybersécurité (Care, Cert Santé), et en garantissant la cohérence nationale des outils et des standards. 

Construire et opérer les services socles et les projets nationaux

Du RPPS+ à la gestion des urgences, du Système d’Accès aux Soins (SAS) au futur Espace Européen des Données de Santé (EHDS), l’Agence assurera le pilotage et l’opérabilité des briques essentielles du numérique en santé, avec une attention particulière portée à l’interopérabilité et à la robustesse. 

Accompagner les professionnels et les territoires dans le développement des usages

En lien avec les ARS, les GRADeS, les éditeurs et les fédérations, l’ANS intensifiera l’accompagnement terrain : déploiement de la vague 2 du Ségur, intégration de l’IA dans les pratiques, développement de la formation, et consolidation de la culture numérique partagée. 

Améliorer la performance de l’agence

L’ANS poursuivra sa propre transformation interne pour accroître sa capacité d’action, renforcer la qualité de son pilotage, développer une culture de la conformité, et gagner en efficacité collective. 

« Être utile, être clair, être à l’écoute : voilà le cap que nous donnons à notre action. Le numérique en santé, nous le construisons chaque jour, avec vous. » 

Annie Prévot , Directrice de l’ANS 

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Volet financier

Promouvoir et valoriser les innovations en matière de e-santé est une des missions principales de l'ANS. C'est pourquoi en 2023 l'Agence a continué de mettre en lumière le travail de ses partenaires. Sur les réseaux sociaux, via des webinaires dédiés ou encore lors d'événements d'envergure, l'ANS met ses compétences en communication au service de l'ensemble de l'écosystème e-santé. 

Nos résultats comptables

Découvrez les éléments financiers de l'ANS pour l'année 2024 : bilan comptable, compte de résultat, répartition par financeurs et exécution budgétaire par destination et nature.